Milan Fashion Week : Alberta Ferreti, N°21, Prada.

Dernièrement, c'était autour de la capitale lombarde d'accueillir le microcosme mode. Aperçu des podiums milanais. 

 On se demande bien ce qui s'est passé du côté d'Alberta Ferreti. Où s'est envolée la grâce légendaire de la marque italienne ? Des mannequins arborent des tailleurs raides, hésitant entre une inspiration 50's ou 60's. D'autres, des ensembles monochromes terriblement fades, dans une tentative de minimalisme chic complètement manquée. Les seules envolées lyriques de cette collection s'avèrent de mauvais goût et pas vraiment désirables. On pense notamment à ces cuissardes en panne de velours à gros talon carré ou encore aux imprimés à l'aspect un peu trop brouillon. Visiblement, Ferreti a voulu conférer à son travail un aspect un peu plus trendy, voire même ludique qu'à l'accoutumée. La démarche peut être compréhensible, par contre, le résultat nous laisse assez dubitatifs. 


 (Alberta Ferreti)

Marque juvénile lancée au début de l'année 2010 par  Alessandro dell'Acqua, N°21, propose une ligne fraîche, élégante, et absolument dans l'air du temps. La fille imaginée par le créateur italien ne manque pas d'allure dans des tenues mêlant subtil romantisme et casual'chic. Les total looks de dentelle dans tes tons neutres font leur effet, tout comme les jupes stylos de néoprène blanc ou encore les petits pantalons cigarettes de brocart blanc et or, portés sous de délicats pulls en dos de dentelle. Charmant.


 (N°21)


 Chez Prada, Miuccia la terrible livre un opus qu'on aurait davantage vu sur un défilé Miu Miu, le second label de la Madonne italienne. Pourquoi ? Principalement  à cause de l'aura juvénile et insolente qui en dégage. Au fil des saisons, les collections Prada se suivent mais ne se ressemblent pas. Au printemps/été 2010, ce sont des femmes sexy et libérées dans des tenues transparentes faites de cristaux de plexiglas qui arpentaient le podium, puis nous avons eu droit aux bourgeoises chics à la Mad Men et la saison dernière, l'humeur était au baroque, au second degré vestimentaire et à l'hommage à Joséphine Baker. Des thèmes profondément différents et ce dernier vestiaire continue cette mutation constante de l'ADN ; inhérente à la maison. Sur le podium, les silhouettes déambulent singeant le glamour à coups de sequins, peaux de serpents, fourrures et autres tissus roses. Toutefois, la directrice artistique réussit à les rendre innocentes. Ces atours qui en temps normal correspondent à la femme fatale se voient ici réinterprétés de manière beaucoup plus girly, on est moins dans la séduction. De petites robes d'inspirations sixties sont rehaussées grâce à des bottes en python. Par ailleurs, Miuccia Prada ne fait jamais tout comme les autres. Une saison après la plupart des stylistes, elle décide d'évoquer le style YSL en revisitant la mythique robe Mondrian avec des associations insolites de matières, de graphismes et des coupes uniques. Point d'orgue du vestiaire : les robes écaillées façon queue de sirène sur lesquelles paillettes et fourrures n'hésitent pas à se mêler de manière inattendue. Quoi que l'on puisse dire, il est certain que Madame Prada vit définitivement dans son monde dont la devise est "innovation-originalité-style". Et nous ne pouvons que valider ! 



(Prada)

Crédits photos : IMAXTREE.

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